Vous avez traversé un burn-out et vous commencez à reprendre un rythme de vie plus actif. Vous aimeriez partager cette expérience avant de vous lancer dans de nouveaux projets. Pourquoi ne pas écrire un livre ? En rédigeant un témoignage après un burn-out, vous toucherez vos lecteurs en plein cœur. Vous aiderez des personnes qui vivent cette épreuve à trouver des solutions et à garder espoir. Dans cet article, Filiaplume vous explique pourquoi et comment écrire un récit de vie personnel et authentique.
Qu’est-ce qu’un burn-out ?
Dans votre témoignage après le burn-out, vous évoquerez l’origine, le type et les manifestations du syndrome d’épuisement que vous avez vécu. Revenons en quelques mots sur ces trois notions.
Différentes causes de burn-out
Le terme « burn-out » désigne le plus souvent un état de fatigue intense causé par un stress chronique lié au travail (burn-out professionnel). C’est sous cet angle qu’il sera abordé dans cet article.
Cependant, cet épuisement peut faire suite à des difficultés parentales ou familiales. Il existe presque autant de formes que de victimes, car chaque personne réagit différemment face au stress.
Dans tous les cas, il se caractérise par un sentiment d’épuisement, de démotivation et une baisse de l’estime de soi.
Burn-out, bore-out ou brown-out ?
L’épuisement professionnel peut prendre trois formes différentes :
- le burn-out quand la personne a surinvesti la sphère professionnelle ;
- le bore-out si l’effondrement est consécutif à l’ennui ressenti dans l’emploi ;
- le brown-out en cas de perte de sens au travail.
La première est la plus fréquente et la plus connue du grand public, des professionnels de santé et des responsables des ressources humaines. Depuis la crise sanitaire, un nombre croissant de salariés et de travailleurs en souffrent. Le sujet est encore tabou, car notre société valorise la performance et la productivité.
Les symptômes du burn-out
Le burn-out se manifeste différemment d’une personne à l’autre. Mais on retrouve généralement :
- une fatigue persistante ;
- des troubles du sommeil ;
- des problèmes de concentration ;
- des variations de l’appétit avec une perte ou une prise de poids ;
- des sentiments de tristesse ou de colère.
Le burn-out peut également avoir des conséquences sur la santé physique, telles que des maux de tête fréquents, des douleurs musculaires et une diminution de l’immunité.
Témoignage après burn-out : l’importance du partage
Le burn-out nécessite une prise en charge longue basée sur un arrêt de travail, un traitement médical et un suivi psychologique. L’écriture a des vertus thérapeutiques qui peuvent venir compléter ces soins.
Écrire sur soi, écrire pour soi
Partager votre expérience par écrit vous aide à mettre en mots ce que vous avez vécu. Vous prenez du recul sur ces mois difficiles, pour avancer vers la guérison. En livrant votre histoire à vos lecteurs, vous vous en délivrez. Vous libérez vos souvenirs douloureux et vous accueillez vos émotions pour sortir du traumatisme.
Aider les autres à comprendre
En publiant votre témoignage après un burn-out, vous donnez un sens à votre histoire. Ces étapes que vous avez traversées, vous les racontez à d’autres qui traversent les mêmes épreuves. Vous le savez, il est très difficile de réaliser que l’épuisement se profile. Beaucoup de personnes ne détectent pas les signaux d’alerte lancés par leur corps. Mieux vaut prévenir que guérir, comme dit le proverbe.
Vos mots toucheront les lecteurs qui sont en souffrance au travail. Grâce à vous, ils pourront ouvrir les yeux sur leur situation et briseront le cercle infernal dans lequel ils sont enfermés.
Quant aux patients qui sont en burn-out, comme vous, ils trouveront là une source d’inspiration et de courage. Si vous les encouragez à chercher de l’aide, ils se sentiront moins seuls dans leur combat contre ce syndrome.
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Sensibiliser sur le burn-out
Chaque histoire est différente, bien sûr. La vôtre ne vaut pas moins que les autres. En dénouant les fils de ce que vous avez vécu, vous rendez visible le burn-out. Plus il y aura de livres publiés sur ce sujet, plus les entreprises et les pouvoirs publics agiront pour faire évoluer la situation.
Si vous avez rencontré des supérieurs toxiques, des pratiques managériales nocives ou une organisation du travail déséquilibrée, vous pouvez en parler dans votre livre, en veillant toutefois à ne pas tomber dans la diffamation.
5 étapes pour rédiger un témoignage après un burn-out
Que vous soyez ou non un passionné d’écriture, vous n’avez probablement jamais écrit un livre entier. Ce défi peut sembler insurmontable, à première vue. Mais en suivant quelques étapes simples, vous verrez que les pages se rempliront rapidement.
1. Jetez vos idées sur le papier
Avant de rédiger la première phrase, commencez par vider votre cerveau de toutes les idées qui l’encombrent en faisant un petit brainstorming. Sur une feuille ou dans un carnet, notez tout ce qui vous vient à l’esprit concernant votre expérience. Quels sont les points forts que vous voudriez aborder dans votre livre ? Vous pouvez également utiliser des post-its : un petit papier pour chaque idée.
2. Élaborez votre plan
Une structure claire et bien organisée rend votre témoignage après un burn-out plus facile à lire et à comprendre. Voici un exemple de plan que vous pourriez utiliser. Mais vous êtes libre, bien sûr, de construire votre livre autrement.
- L’introduction présente votre situation avant le burn-out : comment êtes-vous arrivé à ce poste ? Expliquez en quelques mots pourquoi vous pensiez vous épanouir dans ce travail.
- La première partie est centrée sur les événements qui ont conduit à l’épuisement : quels changements y a-t-il eus dans vos conditions de travail ou dans votre vie ? Avez-vous perçu ces modifications ? Racontez comment votre situation s’est peu à peu dégradée, sans que vous vous en rendiez compte.
- La deuxième partie est le cœur de l’ouvrage : l’effondrement. Quand et comment cela s’est-il produit ? Qui vous a aidé ? Comment avez-vous vécu le premier arrêt de travail ? Quels étaient vos sentiments à cette époque ?
- La troisième partie couvre les mois qui ont suivi, le traitement, les éventuelles rechutes, les moyens que vous avez mis en œuvre pour vous rétablir.
- La conclusion est adressée aux lecteurs qui vivent eux aussi un burn-out. Quelles leçons tirez-vous de cette expérience ? Comment envisagez-vous l’avenir au travail ? Transformez-vous en coach pour partager vos conseils, les inciter à se faire aider et leur apporter de l’espoir.
S’il est important d’avoir une ébauche de structure au départ pour vous aider à écrire (celle-ci ou une autre), sachez que ce plan n’est pas gravé dans le marbre. N’hésitez pas à le faire évoluer en cours d’écriture.
3. Choisissez les bons mots pour raconter
Lorsque vous rédigez votre témoignage, vous devez choisir les mots qui reflètent fidèlement votre expérience. Évitez les clichés et utilisez des termes qui décrivent précisément vos émotions et vos sensations.
Par exemple, au lieu de dire « Je me sentais très fatigué. », vous pourriez expliquer quelles tâches étaient difficiles pour vous : « Je ne parvenais plus à préparer mon petit déjeuner. Prendre ma douche et m’habiller représentait déjà un effort surhumain, qui me laissait sans force. Je n’avais qu’une envie : aller me recoucher ». Cette description offre une image plus vivante de votre état émotionnel et permet aux lecteurs de mieux comprendre ce que vous avez traversé.
4. Ajoutez des dialogues et des scènes de vie
Vous pouvez aussi vous appuyer sur des anecdotes vécues, des moments de vie, des dialogues. Imaginez que vous êtes le scénariste d’un film sur votre burn-out. Le lecteur doit pouvoir visualiser certaines scènes.
Par exemple, essayez de l’emmener avec vous à la première consultation chez le médecin. Comment vous sentiez-vous dans la salle d’attente ? Qu’avez-vous dit à votre médecin ? Que vous a-t-il répondu ? Quelle a été votre réaction quand il vous a imposé un arrêt de travail ? Quelles émotions avez-vous ressenties quand vous êtes sorti du cabinet médical ? Comment l’avez-vous annoncé à vos proches ?
5. Restez honnête et sincère
Vous n’êtes pas là pour écrire un roman. Restez fidèle à vos souvenirs. Si vous avez oublié les détails de certains moments-clés, il est préférable de l’avouer sincèrement aux lecteurs, plutôt que d’inventer des scènes fictives. Les troubles de la mémoire font aussi partie du burn-out.
Pour que votre témoignage soit percutant, il doit être authentique. Ne cherchez pas à embellir votre histoire ou à cacher les aspects les plus difficiles. Les lecteurs apprécieront votre honnêteté. Ils se reconnaîtront dans votre expérience, vos luttes et votre douleur. Ils ressentiront vos émotions. Vous créerez ainsi une vraie connexion.
Conseils pour rendre votre témoignage puissant et mémorable
Vous l’avez compris, un témoignage n’est pas un roman. Cependant, ce n’est pas non plus un journal intime, où vous posez simplement vos pensées sur le papier.
Astuces d’écriture
Pour écrire un témoignage intéressant et agréable à lire :
- privilégiez un langage imagé pour susciter des émotions ;
- utilisez des anecdotes et des exemples concrets, basés sur votre expérience ;
- ajoutez des dialogues pour donner vie à votre récit ;
- appuyez-vous sur des chiffres ou des statistiques, éventuellement ;
- terminez par un message d’espoir et d’encouragement pour les patients qui traversent un burn-out.
L’importance de la relecture de votre témoignage après un burn-out
À la fin de la rédaction, il est important de relire votre témoignage en vous mettant à la place du lecteur. A-t-il toutes les informations nécessaires pour comprendre ? Parfois, certains éléments nous semblent évidents et ne le sont pas pour des personnes extérieures.
Vous pouvez faire appel à des bêta-lecteurs : vos proches ou un service professionnel. Ces personnes découvrent votre texte brut. Leur regard et leurs remarques constructives vous aideront à améliorer ensuite votre manuscrit.
Un challenge à relever tranquillement sans pression excessive
N’oubliez pas que l’écriture thérapeutique est un processus personnel. Ne vous mettez pas la pression pour produire un chef-d’œuvre littéraire, mais concentrez-vous plutôt sur l’exploration de vos pensées et de vos émotions.
Cette expérience de rédaction est un projet ambitieux, dans lequel vous devez avancer pas à pas, à votre rythme. Vous avez peut-être encore des difficultés à vous concentrer très longtemps. Fixez-vous un objectif raisonnable : par exemple, travailler sur ce projet trente minutes chaque jour.
Si vous n’y arrivez pas seul, vous pouvez faire appel à un prête-plume qui écrira pour vous. Il peut également vous accompagner dans la phase finale du projet : la recherche d’un éditeur ou la publication en auto-édition.
Pour aller plus loin : Comment faire imprimer son livre biographique ?
Des lectures sur le syndrome d’épuisement
Si vous manquez d’inspiration, prenez le temps de lire d’autres témoignages sur le burn-out. Vous construirez votre récit de vie en explorant les différences et les similitudes entre votre cheminement et ce qu’ont vécu leurs autrices ou auteurs.
Voici quelques titres disponibles :
- À Bout de Force de Laure Delaubert
- Au cœur du burn-out : un témoignage pour mieux comprendre de Candice Deroni
- Mon Burn-out Ma Descente au Paradis de Nicole Dubois
- Mon Burn-out salvateur de Carine Mobius
- 4 burn-out et 1 bore-out… et tout va bien ! d’Alexandra Plume
En bref
Écrire et publier un témoignage après un burn-out peut être une étape libératrice pour vous. En racontant votre histoire, vous pouvez offrir à vos lecteurs des clés pour comprendre ce syndrome d’épuisement et des conseils pour en sortir.
Suivez mes conseils pour construire un récit structuré, complet et agréable à lire. Vous pourrez publier votre ouvrage en auto-édition ou chez un éditeur traditionnel. Vous aurez ainsi le plaisir de feuilleter votre livre et de le rendre disponible à l’achat pour tous les lecteurs intéressés. Cette leçon de vie peut faire la différence pour guider et inspirer une personne en souffrance. Avant, pendant ou après son burn-out.